L’ÉCOLE ÉLÉMENTAIRE - CYCLE 2
L’école élémentaire comporte deux étapes, le cycle des
apprentissages fondamentaux, ou cycle 2 (grande section de
maternelle, pour faire le lien avec cette première école, cours

préparatoire, cours élémentaire première année) et le cycle
des approfondissements ou cycle 3 (cours élémentaire
deuxième année, cours moyen première année et cours
moyen deuxième année).
Le cycle des apprentissages fondamentaux est le moment
où se construisent ces savoirs élémentaires que sont parler,
lire, écrire et compter, le socle de la réussite scolaire.
Le cycle des approfondissements transforme ces savoirs en
instruments intellectuels qui permettent de s’informer, de
construire des connaissances solides, de se cultiver : l’élève
n’est plus dépendant de l’accompagnement permanent de
l’enseignant. Il acquiert une première autonomie.
Chacun de ces cycles se termine par une évaluation nationale
qui permet aux enseignants, mais aussi aux familles, de
faire le point sur les acquis, de s’appuyer sur les réussites et de
remédier à ce qui ne va pas.

LE CYCLE DES APPRENTISSAGES
FONDAMENTAUX (CYCLE 2) ■
Le cycle des apprentissages fondamentaux commence à la
grande section de l’école maternelle, dès que les enfants
entrent dans le chemin qui les conduit à savoir lire et écrire.
Toutefois, c’est seulement en première année de l’école élémentaire
que l’apprentissage du langage écrit et oral devient
systématique. Il en va de même des mathématiques, dont l’enseignement
prend à cette étape toute sa dimension. Des
horaires flexibles laissent la possibilité de répondre directement
aux besoins des élèves, tout en garantissant qu’un temps
suffisant est réservé à chaque domaine. Au cycle 2, les élèves
doivent lire et écrire au moins 2 h 30 par jour.
Maîtrise du langage et de la langue française
La maîtrise du langage oral reste un objectif fondamental.
Le maître invite chaque élève à participer aux débats qui rythment
la vie de la classe, ainsi qu’aux échanges qui construisent
les apprentissages. L’enfant acquiert ainsi un vocabulaire
23 Résumé des programmes de l’école primaire
plus riche et plus précis, gage d’une meilleure compréhension
de ce qu’il entend ou de ce qu’il lit.
Apprendre à lire et à écrire est la grande affaire de ce cycle.
C’est un cheminement complexe qui s’appuie sur le travail fait
à l’école maternelle. En même temps que l’élève comprend le
principe qui gouverne le fonctionnement du code alphabétique,
il commence à pouvoir découper les énoncés qu’il
entend, comme les phrases qu’il voit. Parallèlement, il mémorise
la structure orthographique d’un nombre de plus en plus
important de mots, qu’il peut alors reconnaître de manière
quasi automatique. Il se libère progressivement du travail du
déchiffrage et accède de plus en plus aisément et sans aide à
la compréhension de ce qu’il lit.
L’apprentissage de la lecture oriente l’attention de l’enfant
vers les sons qui composent les mots. Même si les exercices de
lecture ont toujours pour support des textes qui stimulent son
intérêt, à cette étape, il ne peut encore, en lisant, comprendre
des écrits complexes. L’effort de familiarisation avec la littérature
de jeunesse, commencé oralement à l’école maternelle,
est poursuivi, avec les mêmes méthodes et la même détermination.
La lecture de textes documentaires vient soutenir les
connaissances. Les oeuvres littéraires qui ont retenu l’intérêt
des élèves et qui ont été comprises et discutées peuvent être
l’objet d’un travail d’interprétation : mise en voix, récitation,
diction, jeu théâtral… Ce sont autant d’occasions de donner
sens et consistance au texte écrit, qu’il s’agisse de poésie ou
de prose, avec un travail sur le souffle et le corps qui renforce
la confiance en soi.
Lire et écrire sont indissociables et se renforcent mutuellement.
Traiter pas à pas les problèmes que pose l’écriture des
lettres, des mots, des phrases et des textes permet de
construire des compétences efficaces et durables. L’activité
graphique doit être encore entraînée avec patience. Pour l’orthographe,
il s’agit d’éliminer toutes les erreurs phonétiques
et de conduire l’élève à savoir se faire aider face à des mots
irréguliers ou rares. De même, on le rend plus attentif aux exigences
des accords grammaticaux. La production d’un texte,
encore difficile à cet âge, s’appuie sur les activités orales ou
24 Qu’apprend-on à l’école élémentaire ?
sur les lectures. Tous les aspects de la rédaction proprement
dite sont régulièrement travaillés tout au long du cycle et
éventuellement rassemblés dans un projet collectif d’écriture.